Tempête du 27 décembre 1886
I. Synthèse de l’événement
Date de début d’événement : dimanche 26 décembre 1886 au soir
Date de fin d’événement : nuit du lundi 27 au mardi 28 décembre 1886
Type d’événement : tempête d’origine atlantique de type WD (classification Dreveton)
Régions concernées :
Tout le territoire français est impacté à un moment ou un autre mais la moitié nord est plus sévèrement impactée |
Résumé :
Une dépression au déplacement rapide balaie les îles britanniques le 26 décembre 1886 avant de toucher la moitié nord de la France en se décalant vers l’Est.
En Angleterre, la tempête particulièrement violente génère des chutes de neige conséquentes.
Intensité maximum estimée | Durée estimée | Surface du territoire métropolitain touché | Indice de sévérité |
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II. Description de la situation météorologique
Carte d’analyse du 27 décembre 1886 | Carte d’analyse du 28 décembre 1886 | Carte d’analyse du 29 décembre 1886 |
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III. Vent
Le 26 décembre, à l’avant du creusement de la dépression, le vent devient assez fort à fort en Manche, et sur le proche Atlantique. Il est localement très fort en Bretagne. Dans un premier temps, les rafales sont de sud-est puis de sud-ouest avec des sautes de vent capricieuses et la mer devient grosse (source : service maritime).
En soirée et la nuit suivante, le flux tourne à l’ouest puis au nord-ouest en soufflant violemment sur toutes les côtes de Manche. Le vent s’engouffre sur le pays, la région parisienne est touchée dans la nuit.
Le 27 décembre, bien que le baromètre se relève déjà sur l’ouest, le vent ne faiblit pas. Ce jour-là, des rafales de nord ou de nord-ouest à plus de 50 nœuds touchent les côtes de la Manche.
Plus à l’intérieur des terres, les rafales entre 40 et 50 nœuds de secteur sud-ouest basculent à l’ouest puis au nord-ouest en lien avec le déplacement du centre dépressionnaire vers l’Est.
Des rafales de nord-ouest, entre 40 et 50 nœuds, ventilent également les côtes Atlantiques jusqu’au Pays Basque mais aussi le Languedoc. De violentes rafales de sud-ouest avec la même force concernent également les côtes de Provence.
Le mardi 28, le flux s’est nettement calmé excepté sur la côte méditerranéenne où on observe encore quelques fortes rafales de nord-ouest.
Remarque :
Malgré la poursuite de la hausse de pression sur l’ouest du pays le mercredi 29 décembre, le flux de nord-ouest est à nouveau très fort en Manche et sur le proche Atlantique. La mer reste grosse.
Courbes de pression à Nantes et à Saint-Maur |
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IV. Phénomènes météorologiques associés
Après le froid et les chutes de neige les jours précédant la tempête, les températures sont à la hausse le 26 sur l’ouest du pays. La pluie remplace donc la neige sauf sur le nord-est du pays où elle s’attarde encore. Le lendemain, la pluie a gagné l’est.
Sur l’épisode tempétueux, les précipitations sont peu abondantes. Le cumul est généralement compris entre 10 et 20 millimètres.
V. Impacts socio-économiques
L’Angleterre reste isolée du reste de l’Europe pendant une journée (nombreux poteaux télégraphiques détruits, paquebots bloqués dans les ports anglais).
On signale de nombreux dégâts sur les côtes de la Manche.
La tempête balaie la région parisienne dans la nuit du 26 décembre jusqu’au lundi 27 décembre en fin de matinée.
Les vents les plus violents sur Paris ont lieu dans la nuit occasionnant de nombreux dégâts matériels mais à priori sans faire de victime. Les journaux de l’époque signalent l’extrême panique des animaux de la ménagerie à la Porte Maillot, ménagerie installée depuis quelques mois. Malgré les dégâts sur les cages, aucun animal ne s’est échappé.