Tempêtes remarquables en France

Plusieurs tempêtes touchent chaque année l’Hexagone, présentant chacune des caractéristiques différentes liées à la dépression associée : trajectoire, dimension, vitesse de déplacement, stade de développement, etc. Les zones touchées et les dommages occasionnés sont ainsi très variables. On distingue malgré tout deux principaux types de tempêtes sur la France :

-  Les tempêtes « océaniques » pour lesquelles les régions les plus exposées de l’Hexagone se trouvent situées entre les Pays de la Loire et la Normandie. Sont également concernés, mais à degré moindre, le Poitou-Charentes ainsi qu’une zone s’étendant de l’Île-de-France au Nord et à l’Alsace. Le Sud-Ouest est moins fréquemment touché, en particulier l’intérieur des terres rarement concerné.

-  Les tempêtes « méditerranéennes » touchent principalement le Sud-Est et le Massif Central, mais elles peuvent parfois déborder sur les régions avoisinantes (Midi-Pyrénées ou Rhône-Alpes). Elles sont souvent plus durables que les tempêtes océaniques et peuvent ainsi occasionner de gros dégâts.

Tempetes Majeures France

* Rafale caractéristique : après spatialisation des rafales en points de grille tous les 2,5 km, nous éliminons 10 % des rafales les plus extrêmes afin de se soustraire des zones faussant la représentativité de la tempête (crêtes, sommets…) et retenir ainsi une rafale caractéristique du phénomène.

"L’ouragan" de 1987, la tempête de novembre 1982 et les tempêtes Lothar et Martin se distinguent quant à la surface touchée par des vents supérieurs à 160 km/h : environ 3 % pour les 3 premières et 6 % pour Martin.

Tempetes Majeures France SSIs Bulles

Dans la représentation ci-dessus, il apparaît clairement que les tempêtes les plus virulentes font partie de la décennie 1990-1999 suivie de la décennie 1980-1989. Plus récemment en février 2010, Xynthia s’est invité dans le peloton de tête.

Plusieurs tempêtes récentes ont marqué les mémoires

CIS FXI Xynthia Xynthia (27 et 28 février 2010) traverse la France, des régions vendéennes et charentaises à celles du nord-est.

La zone touchée par les vents supérieurs à 100 km/h est particulièrement étendue, plus vaste que lors de la tempête Martin. Mais la zone de vents les plus forts est beaucoup plus restreinte.

Malgré cela, Xynthia se révèle extrêmement meurtrière : la tempête produit des fortes vagues, mais également des élévations importantes du niveau de la mer (surcotes) au moment de pleine mer avec une marée à forts coefficients. Sur le littoral les phénomènes de submersion ont un impact catastrophique.

Voir la fiche tempête historique décrivant cet événement.

CIS FXI Klaus Klaus (24 janvier 2009) affecte principalement le sud-ouest du pays.

Si les surfaces touchées aussi bien par Lothar que Martin ont été plus larges que celles concernées par Klaus, les vents maximum enregistrés sont aussi violents.

Des rafales de 191 km/h sont mesurées au Cap Béar, 184 km/h à Perpignan et 173 km/h au Cap-Ferret et à Biscarosse.

Klaus se distingue aussi par la persistance des vents forts durant parfois plus de 10 heures.

Voir la fiche tempête historique décrivant cet événement.

CIS FXI Martin Martin (27 et 28 décembre 1999) circule nettement plus au sud que Lothar : les vents forts concernent principalement la moitié sud de la France, épargnant toutefois une partie du Sud-Est.

Des rafales de 198 km/h et 194 km/h sont mesurées respectivement à Saint-Denis d’Oléron et à Royan, dépassant ainsi les valeurs maximales observées la veille lors du passage de Lothar.

Toutefois, l’étendue géographique de la tempête Martin reste en deçà de celle de Lothar...

Voir la fiche tempête historique décrivant cet événement.

CIS FXI Lothar Lothar (26 décembre 1999) balaie le nord du pays avec des rafales souvent supérieures à 140 km/h sur une vaste zone s’étendant de la Bretagne à l’Alsace.

Des rafales de 173 km/h sont enregistrées à Saint-Brieuc et Solenzara, 169 km/h à Paris-Montsouris et 155 km/h à Nancy ou Colmar.

Les vents exceptionnellement forts concernent de très nombreuses régions de la moitié nord de la France. De ce point de vue, Lothar est sans nul doute la tempête la plus sévère en France depuis 1980.

Voir la fiche tempête historique décrivant cet événement.

Autres tempêtes remarquables

Rafales maximales estimées La tempête du 12 janvier 2004

Du 12 au 15 janvier 2004, 3 tempêtes balaient la France.

Celle du 12 janvier touche essentiellement le nord de la France avec localement des rafales aux alentours de 130 km/h à l’intérieur des terres.
Le radiosondage effectué à Brest le 12 janvier à 12 UTC mesure vers 12800 mètres un vent de près de 539 km/h ce qui semble être un record en France.

Mais en Corse les rafales sont exceptionnelles avec une pointe à 193 km/h dans le port de Bastia, 184 km/h au Cap Corse et 162 km/h à Conca.

Voir la fiche tempête historique décrivant l’événement tempétueux dans son ensemble du 12 au 15 janvier 2004.

Rafales maximales estimées La tempête Herta du 3 février 1990

Malgré des rafales de vent qui n’atteignent généralement pas la violence de celles observées en 1999, la tempête Herta du 3 février 1990 est particulièrement meurtrière.

Elle s’inscrit dans une période remarquable qui, dans les premières semaines de l’année 1990, voit se succéder sur la France de nombreux événements tempétueux.

Voir la fiche tempête historique décrivant cet événement.

Rafales maximales estimées "L’ouragan" du 15 au 16 octobre 1987

Pour la force des vents observés en France métropolitaine, la tempête du 15 au 16 octobre 1987 aussi appelée "l’ouragan de 1987" reste toujours la référence.

C’est surtout l’ouest et le nord-ouest du pays qui sont concernés. Sur les côtes bretonnes et normandes, les vents sont le plus souvent supérieurs à 170 km/h.

À Granville (Manche) et à la pointe du Raz (Finistère), les rafales atteignent même 216 km/h ce qui constitue à ce jour le record en France métropolitaine.

Voir la fiche tempête historique décrivant cet événement.

Rafales maximales estimées Tempête du 6 au 8 novembre 1982

La dépression positionnée en Atlantique génère des vents particulièrement violents de secteur sud à sud-est.

Sont particulièrement touchés le Languedoc-Roussillon, l’ouest de la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Auvergne, le Limousin et jusqu’en Bourgogne.

Elle s’accompagne de précipitations diluviennes sur les régions exposées du Sud-Est.

Voir la fiche tempête historique décrivant cet événement.

Article précédent Article suivant