Nom de baptême des tempêtes

La dénomination des tempêtes : une nouvelle procédure à compter du 1er décembre 2017

Petit retour en arrière

Depuis 1954, l’université de Berlin baptise les anticyclones et les dépressions. Chaque "centre d’action" appelé à influer sur le temps en Europe centrale reçoit un prénom. Ces derniers sont reportés sur les cartes d’analyse et de prévision établies par le Deutscher Wetterdienst, le service météorologique allemand. Les prénoms sont donnés annuellement par ordre alphabétique. Plusieurs listes sont nécessaires car les candidats au baptême sont nombreux : environ 55 anticyclones et 150 dépressions chaque année. Les années paires, les anticyclones portent des noms masculins et les dépressions des noms féminins, et inversement les années impaires.
Ainsi on observe les tempêtes Klaus en 2009, Lothar et Martin en 1999, années impaires et la tempête Xynthia en 2010, année paire.
Si pour l’Europe c’est le service météorologique de l’université de Berlin qui nommait toutes les dépressions jusqu’en 2017, pour le reste du monde c’est l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) qui fait autorité.

Nouvelle procédure

La dénomination des tempêtes est très importante : des sondages au Royaume-Uni et en Irlande ont fait ressortir que la population est beaucoup plus attentive aux consignes de sécurité lorsque la menace provient d’une tempête qui porte un nom qui lui est familier. Or, jusqu’à présent, les noms choisis par l’Université de Berlin avaient plutôt une consonance germanique (Klaus, Dirk, etc.).
Depuis le 1er décembre 2017, les services météorologiques français, espagnol et portugais attribuent le nom des tempêtes susceptibles d’affecter leur territoire. En 2021, les services météorologiques belge et luxembourgeois rejoignent cette organisation. Les cinq services météorologiques se substituent ainsi à l’Université de Berlin. Ce nouveau système fonctionne à l’instar de celui mis en place avec succès en 2016 par le Royaume-Uni et l’Irlande.
La coordination mise en place n’est pas limitée à la France, l’Espagne, le Portugal, la Belgique et le Luxembourg. Si une tempête est susceptible d’affecter d’abord le territoire de l’Irlande, de la Grande-Bretagne ou des Pays-Bas, c’est le nom choisi par leurs services météorologiques qui est retenu, et réciproquement.

Une extension de cette coordination à l’ensemble des pays européens a ensuite été mise en place.

Dénomination des tempêtes en Europe
Attribution Noms des Tempêtes au niveau  Europe

Quand nomme-t-on une dépression ?

Une dépression est nommée par un des 5 services météorologiques français, espagnol, portugais, belges ou luxembourgeois uniquement si elle risque de provoquer une vigilance vent au moins de niveau orange sur un de ces pays. Les vigilances pour les vents régionaux de type Mistral ne sont pas prises en compte.
Le service météorologique qui prévoit d’émettre le premier l’alerte de couleur orange ou rouge, donne le nom de la tempête à partir d’une liste pré-établie, et en informe les autres. La tempête garde le même nom durant tout son cycle de vie.
La liste pré-établie respecte l’ordre alphabétique avec une alternance des prénoms féminins et masculins.

Une tempête peut-elle avoir plusieurs noms ?

Oui, c’est possible, car si France-Espagne-Portugal-Belgique-Luxembourg et le trio Grande-Bretagne-Irlande fonctionnent de consort, l’Allemagne et la Norvège ont gardé leur propre système d’appellation. Ainsi, la tempête Ciara, du 9 au 11 février 2020, s’appelait Sabine outre-Rhin et Elsa en Norvège.

Noms choisis pour la saison 2023/2024
Liste noms tempêtes
Article précédent Article suivant