Tempête du 13 février 1972
I. Synthèse de l’événement
Date de début d’événement : 13 février 1972
Date de fin d’événement : 13 février 1972
Type d’événement : dépression atlantique de type SD (classification Dreveton)
Régions concernées :
Les rafales de vent supérieures à 100 km/h touchent une bonne partie du pays du littoral Atlantique à la Corse en passant par un grand Sud-Ouest soit : Bretagne, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse. Les régions les plus impactées par cette tempête sont la Bretagne, le Poitou-Charentes et l’Aquitaine (où il y a déjà eu beaucoup de vent les deux jours précédents). |
Résumé :
Une tempête affecte principalement les régions s’étendant de la Bretagne au Massif Central, et de l’Aquitaine aux côtes Méditerranéennes en passant par les Pyrénées. Dans l’ouest et le sud-ouest du pays, elle se montre la plus violente, avec des rafales parfois supérieures à 120 km/h, provoquant de nombreux dégâts matériels. On déplore une trentaine de morts sur terre et en mer, surtout en Bretagne, Vendée et Charente-Maritime.
Intensité maximum | Durée | Surface du territoire métropolitain touché | Indice de sévérité |
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209 km/h au Mont Aigoual (1567m d’altitude) 173 km/h à Quimper |
II. Description de la situation météorologique
Dès le 11 février, une dépression (à peu près 960 hPa) s’isole au sud de l’Islande, provoquant sur la majeure partie du pays une première accélération du vent. Le centre dépressionnaire se comble un peu le lendemain en arrivant sur le nord du Royaume-Uni, avec un petit minimum associé qui glisse vers la mer Adriatique.
Puis une zone d’affaiblissement de la pression atmosphérique sur le proche Atlantique, à l’origine d’une dépression plus creuse responsable de la tempête, finit par s’isoler en matinée du 13 février sur le nord-ouest de la France avant de commencer à se combler en se décalant vers l’Est.
Le 14, un minimum dépressionnaire s’installe provisoirement sur la botte italienne. Il en résulte un fort mistral sur la Provence et une tramontane soutenue en Languedoc-Roussillon. On mesure jusqu’à 180 km/h à Pomègues dans les Bouches du Rhône (sachant que les anémomètres de type Papillon de l’époque ont tendance à surestimer les rafales, surtout les plus fortes).
Analyse du 13 février 1972 à 07 h locales |
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III. Vent
Région | Département | Poste | Altitude (m) | Vent instantané maximal (km/h) |
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Bretagne | Morbihan | Belle Île en Mer | 34 | |
Poitou-Charentes | Charente-Maritime | La Rochelle | 4 | |
Aquitaine | Gironde | Bordeaux-Mérignac | 47 | |
Midi-Pyrénées | Aveyron | Millau | 712 | |
Pays de la Loire | Loire-Atlantique | Nantes | 26 | |
Auvergne | Puy-de-Dôme | Clermont-Ferrand | 331 |
IV. Phénomènes météorologiques associés
V. Impacts socio-économiques
Outre les nombreux dégâts matériels, on déplore une trentaine de victimes sur terre et en mer, principalement en Bretagne, Vendée et Charente-Maritime (chutes d’arbres, hydrocution). Une dizaine de clochers sont endommagés dans ces régions.
Alors qu’il rentrait à La Rochelle et se trouvait au large de Chassiron, le René Gabrielle se perd corps et biens lors de la tempête du 13 février 1972, avec les 4 membres de son équipage.
Aux Sables d’Olonnes, cours Blossac, la chute spectaculaire d’une grue entraîne à elle seule des dommages considérables.
Sur un trajet de 3 km, la tornade précédemment signalée provoque de gros dégâts et la mort d’une personne (une jeune femme sortie pour aller dans son garage et tuée par les débris de sa toiture). Deux autres personnes sont blessées. Un garage neuf est pulvérisé, la charpente d’une grange soufflée et emportée.
En Aquitaine, Pays basque et ouest du Massif central, des forêts entières sont détruites.
Informations complémentaires disponibles sur le site des tempêtes avec submersion : étude Vimers des événements de tempête en Bretagne par Météo-France, le SHOM (Service Hydrologique et Océanographique de la Marine) et le Céréma (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).